Principes
Sept principes guident notre approche
Sept principes directeurs sont au cœur même de l’influence croissante de nos membres aux niveaux local, national et international.
1
Commencer par l’échelon local
Reconnaître la situation locale et comprendre les perspectives communautaires du risque
Il est essentiel que l’expérience des différentes difficultés auxquelles sont confrontées les populations du monde soit utilisée pour éclairer non seulement les cadres mondiaux et les politiques nationales, mais aussi les approches de mise en œuvre de ces politiques au niveau local.
La réalité des populations qui vivent dans la fragilité, l’insécurité et la précarité sur le front des catastrophes doit être comprise pour que les politiques et la pratique soient appropriées et efficaces.
2
Travailler en partenariat et collaborer
Travailler avec et entre tous les groupes et niveaux pour poursuivre les intérêts des personnes en danger
L’assurance que les organisations de la société civile sont « plus fortes ensemble » est au cœur de la création et du développement de GNDR. La création de partenariats avec des organisations au sein des régions et secteurs différents, comme entre les régions et secteurs, crée la solidarité et augmente la possibilité de sécuriser l’espace politique et améliore l’impact.
La collaboration va au-delà des partenariats de la société civile ; une approche englobant toute la société est également nécessaire pour inclure tout un éventail d’acteurs étatiques et non étatiques, tels que les communautés les plus menacées, différents groupes communautaires, les ministères gouvernementaux, les organismes internationaux, les groupes confessionnels, d’autres réseaux, le secteur privé, la presse, les centres universitaires, etc.
Pour aller de l’avant, il faut établir des liens les uns avec les autres, former des partenariats, apprendre et travailler ensemble.
3
Inclure tous les groupes
Veiller à l’inclusion de tous les groupes, en particulier les plus menacés
Au sein de la société, les individus et les groupes sont souvent touchés de façon diverse par l’impact des aléas et menaces extrêmes. Les niveaux et types différents de vulnérabilité sont souvent la conséquence de disparités et d’inégalités au sein du pays.
Nous devons reconnaître l’intersectionnalité de la discrimination qui conduit à la vulnérabilité, notamment le sexe, l’origine ethnique, le handicap, le LGBTQI+, les religions minoritaires, l’âge : personnes âgées, jeunes et enfants.
Il faut accorder une attention particulière aux groupes de personnes vivant dans la pauvreté et dans des conditions vulnérables, qui n’ont qu’un accès limité aux processus de planification et de décision du gouvernement. Ce sont eux qui sont les plus affectés par les effets de ces processus et qui possèdent des capacités locales, des connaissances et une expertise importantes.
4
Promouvoir l’égalité des sexes
Mettre en œuvre des approches sexo-transformatrices
Les approches sexo-transformatrices reconnaissent que l’un des principaux obstacles à un développement durable qui tienne compte des risques est l’inégalité entre les sexes, un obstacle par ailleurs lié à tous les autres facteurs de risque.
Sans remettre en question et transformer les normes et coutumes profondément enracinées qui perpétuent des relations de pouvoir inégales entre les femmes et les hommes, nous ne respecterons pas nos engagements en matière de renforcement de la résilience. Travailler ensemble efficacement exige que nous reconnaissions le pouvoir et l’influence du leadership féminin.
Là où les communautés les plus menacées sont confrontées à une vulnérabilité accrue, nous devons nous efforcer d’adopter des approches qui autonomisent activement les femmes afin qu’elles soient moins susceptibles de perdre leurs moyens de subsistance, plus aptes à accéder aux services et à accroître leur sécurité alimentaire, mieux équipées pour soutenir la résilience de leurs communautés et mieux à même de trouver des solutions, mobiliser, agir et réclamer les changements qui permettront de réduire les risques sur le long terme.
Veiller à une perspective du genre claire fait partie de la conception et de l’exécution de notre travail ; promouvoir l’égalité entre les sexes dans l’ensemble de notre réseau et mettre les organisations membres au défi de faire de même font partie de la mise en œuvre de ce principe.
5
Mobiliser différentes ressources
Partager les ressources, s’appuyer sur les capacités, connaissances et autres sources de résilience existantes
Il est important de reconnaître et de mobiliser les connaissances, les expertises et les expériences locales qui sont souvent ignorées. Il est essentiel de partager et de combiner l’expertise, la prise de décision et l’engagement à tous les niveaux. Les communautés les plus menacées et les organisations sur le front doivent avoir un espace d’influence, ainsi que la capacité et le pouvoir de prendre des décisions.
Les communautés font constamment face au manque d’accès à des financements, qui à son tour influe sur la dynamique du pouvoir. Le transfert et le partage des ressources sont essentiels pour une localisation réussie ; non seulement parce qu’ils transfèrent les financements internationaux vers les acteurs locaux, mais aussi parce que les ressources communautaires sont rassemblées pour une action collective.
Il convient de mobiliser divers canaux de financement, allant des sources institutionnelles telles que les donateurs internationaux, les agences de coopération bilatérale, l’ONU et les ONGI, aux sources individuelles telles que les contributions individuelles ou celles des groupes de la diaspora.
De plus, le secteur privé (des multinationales aux petites et moyennes entreprises) a un rôle à jouer dans la mobilisation des ressources pour la résilience des communautés. GNDR est dans une position unique pour encourager l’aspect mobilisation des ressources d’un mouvement de localisation : le Secrétariat peut servir de liaison entre les grands donateurs institutionnels et ses organisations membres, tandis que la diversité des membres du réseau peut être mise à profit pour renforcer les connaissances, l’expertise et l’expérience en prenant la tête de l’élaboration des politiques et de la planification de la résilience.
6
Aligner les politiques sur les pratiques
Veiller à la cohérence entre les activités et cadres relatifs à la réduction des risques de catastrophe, au changement climatique et aux autres développements
GNDR estime que la perspective des communautés en danger doit entrer dans tous les cadres internationaux. Dans les situations complexes, incertaines et imprévisibles, les foyers vulnérables adoptent des stratégies d’adaptation qui sont holistiques, souples et itératives. Les foyers font ce qu’ils peuvent pour tout à la fois protéger et améliorer leur vie, leurs moyens de subsistance et leurs biens. Cette nature complexe et entrelacée des menaces et des aléas auxquels les populations sont exposées ne peut être traitée comme il faut en se limitant à des solutions au cas par cas.
La cohérence commence par le fait de connaître le point de vue des communautés les plus menacées et faire en sorte que des approches cohérentes entre les différents niveaux et les divers accords pour l’après 2015 se rencontrent sur le front, là où les politiques débouchent sur des pratiques.
7
Rendre des comptes aux communautés locales les plus menacées
Veiller à ce que nous soyons toujours prêts à rendre compte et mettre les autres au défi de faire de même
Au cœur de ce principe de reddition de compte communautaire se trouvent l’engagement auprès des communautés les plus en danger avec lesquelles nos membres travaillent, la responsabilité envers les populations locales et la sensibilité à leurs besoins et aux risques auxquels elles font face.
Les membres de GNDR cherchent en fin de compte à renforcer la résilience des personnes les plus menacées et nous devons donc leur rendre compte de nos actions. Une société civile forte et qui rend des comptes aux communautés locales peut alors jouer un rôle vital pour aider, faciliter et en exiger que les gouvernements et les autres acteurs remplissent leurs mandats, devoirs et obligations et rendent des comptes aux populations en danger.
Nous avions certes l’habitude de travailler de manière participative, mais aujourd’hui, nous travaillons d’une manière inclusive.
Photos
Photo (deuxième) : Lambert Coleman
Télécharger la stratégie complète
Le document stratégique complet de GNDR est disponible en format PDF, en quatre langues.
Nos soutiens
Ce site a été rendu possible grâce aux généreuses contributions de la Direction suisse du développement et de la coopération, et de l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement.

